Paul Tortelier (21/03/1914 - 18/12/1990)

  
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          Jérémie Castex s’affala de tout son poids, épuisé, dans son fauteuil. Il jeta le courrier qu’il venait d’aller chercher dans sa boîte aux lettres sur la table basse devant lui. Il tourna son regard vers son chat, Gromin, qui se tenait bien droit, le derrière sur une chaise, les pattes de devant bien serrées, et qui venait de lui adresser un « miaou » tout à fait amical et désintéressé. « Encore en panne, cet ascenseur ! Trois fois en six mois ! Tu te rends compte, Gromin ? Il va falloir que j’en parle au syndic, ça ne peut plus durer. ». Jérémie venait d’escalader les cinq étages menant à son deux-pièces : un appartement situé Place de la Commune de Paris qu’il avait acheté juste après son divorce, cinq ans auparavant. A presque cinquante six ans il n’avait plus la même vigueur qu’à trente, du moins en ce qui concerne les escaliers. Et comme il n’était pas particulièrement sportif, il ressentait tout le poids de son corps dans les jambes. Après avoir repris son souffle il décacheta lentement son courrier. Parmi les factures et publicités il y avait une grande enveloppe. Il s’agissait du règlement d’un concours de nouvelles auquel il s’était inscrit. En une seconde, il retrouva toute son énergie et oublia complètement sa fatigue. Jérémie aimait écrire et il recherchait tous les concours littéraires afin de s’y inscrire pour le seul plaisir d’inventer des histoires. Celui-ci proposait aux concurrents d’écrire soit des poèmes soit des nouvelles sur le thème « voyages ».
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