Douce nuit
Douce nuit
Avant que le jour ne se lève
Je songe aux elfes de ma nuit
Peuplant mes pensées et mes rêves,
Semblant adoucir mes ennuis.
Des vapeurs douces et ouatées,
Tombe une pluie de roses rouges
Sur un sol couleur d’Amalthée
Où semble-t-il rien ne bouge.
Des arcs-en-ciel jaillis d’ailleurs
Se croisent en un ciel vaporeux.
Des Sylphes jouent aux orpailleurs
Se parant d’or dans les cheveux.
Là-bas, mes amis me sourient,
Une fleur à la boutonnière,
Parés des plus belles soieries,
Gais, avenants, et sans manières.
Deux soleils et trois lunes vaquent
Au ciel de cet astre divin,
Créant des ombres, étranges abaques,
Que ne sauraient lire un marin.
Mais déjà la pendule sonne
Et je dois affronter le jour.
Ah ! Que mes anges me pardonnent :
Je serai bientôt de retour.