Avoir tout l’univers et ne posséder rien ;
Bourlinguer dans le ciel, accrocher les étoiles ;
Poursuivre les comètes avecque mes grand-voiles ;
Adorer ton visage et effleurer le mien.

Partir à l’aventure, revoir mes paysages,
Et mon Péloponnèse et mes Dieux de papier ;
Parcourir cette terre au vent, à l’eau, à pied ;
Revoir mon Eurydice, ma Clio et mes sages.

Viens ici Colombine, je suis ton Arlequin ;
Laisse ton doux Pierrot et partons à Cythère
Reposer sous les ifs et respirer la terre,
Fouler au pied les thyms, boire du marasquin.

Le temps semble assassin et mensonger pour l’Être,
Et le Faire et l’Avoir semblent des substituts
Trompant l’œil et le cœur, nous laissant abattus.
Amours, ne fuyez plus, je vous veux voir paraître.

Vous êtes là, tout près, je vous sens, je vous vois,
Fi les amours d’antan maintenant délétères
Aujourd’hui est ailleurs ici sur cette terre.
Revenez-moi, mes anges, et entendez ma voix.

 

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